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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 08:13

Comparaison ... c'est le maître mot actuellement. Je compare ... sans cesse. Lors de ma précédente grossesse, pour Maël, je me suis retrouvée hospitalisée dès le début. Les saignements étaient apparus très tôt. Ces derniers étaient dus à des hématomes, au nombre de trois.
Pour cette grossesse, pour l'instant, aucun signe de saignement. Pourvu que ça dure surtout que je suis plus avancée que la dernière fois.
Et d'un autre côté, je suis quasi-certaine qu'il n'y aura pas de problème pour cette grossesse. Mon instinct ne m'a jamais trahi.

Il faut que j'arrive à gérer ce stress en moi. Est-ce du stress ? Non, je ne pense pas car dès que j'ai l'esprit occupé, je n'y pense plus de tout. C'est étonnant que je sois confiante sur l'issue de cette grossesse. Les gens qui m'ont contoyés pendant la grossesse de Maël, ils seraient surpris par ma sérénité.

Pour une fois, j'ai hâte de voir ma psychologue. Rendez-vous vendredi matin à neuf heures trente. J'ai l'impression actuellement d'être divisée en deux. D'un côté, je pense à Maël qui me manque terriblement. Dès que j'ai un petit coup de cafard, je regarde ma bague et cela m'aide à repartir. Et d'un autre côté, je pense à ce "petit colimaçon" qui pousse en moi. Et là, ce sont de nouveaux sentiments qui apparaissent.

Espérons qu'aujourd'hui, je reçois par la Poste le protocole pour l'aspégic. Le courrier a été posté lundi, mais forcément, je n'ai pas reçu le courrier hier. Le fait de ne pas l'avoir reçu m'a fortement contrarié hier.

Je pense qu'en ce moment, j'ai du mal à gérer tous ces sentiments qui me submergent. Je passe par la joie, l'euphorie, la tristesse, la peine, la peur ... mais je suis heureuse.

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 08:08

Depuis hier, j'ai l'impression de vivre dans un monde parallèle. Il est vrai qu'il ne s'agit pas de la même joie que pour Maël, mais nous sommes quand même très heureux. Je pense que je ne réalise pas encore tout à fait, même si je regarde sans arrêt la feuille du laboratoire pour me convaincre que je n'ai pas rêvé. Et puis, Maël me manque toujours autant, mais il veille sur nous et sur son futur petit frère ou petite soeur.

Autant lorsque j'ai su que j'étais enceinte de Maël, je n'étais pas très confiante sur l'avenir de cette grossesse (était-ce un présage ?). Autant, aujourd'hui, je me sens sereine. Je suis quasi-certaine que cette grossesse se déroulera correctement. C'est un sentiment de sérénité qui règne. Peut-être que les questions surgiront plus tard, mais pour l'instant, j'essaie de savourer chaque instant car je connais que trop bien la fragilité de cette situation ... jusqu'à la dernière minute, malheureusement. Il est nouveau cet état d'esprit.

Hier soir, je l'ai annoncé à ma Kiki. Oui, je ne pouvais pas garder ce secret pour moi. De plus, je suis certaine qu'elle va garder le secret. Elle m'a trouvé sereine au téléphone. Elle a eut le temps de juger, nous sommes restés trois heures au téléphone. Il fallait bien que l'on se donne des nouvelles. En dans ce cas, tous les sujets possibles et inimaginables sont passés à la loupe.

Aujoud'hui, je dois récupérer mon arrêt de travail et l'ordonnance pour les prises de sang (on vérifie tout, donc une partie des analyses va partir une nouvelle fois sur Lyon) et celle du début du protocole pour l'aspégic. Il faut commencer le traitement le plus tôt possible d'après ma gynéco.

Vendredi, je vois ma psychologue. D'un autre côté, il va falloir que je lui dise (nous devrons intégrer cela dans nos séances), et d'un autre côté, je crois que si je pourrais en faire l'impasse, je le ferai. Mais serai-je capable de ne pas donner ma langue au chat ? Non, je vais lui annoncer. Cela nous fera un nouveau sujet de conversations (et nous en avons de nombreux sujets de conversations !).

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 15:47

En début d'après-midi, j'ai rouvert ma boîte de Pandore. Là, où sont rangées toutes les analyses de ma grossesse pour Maël.
J'ai retrouvé ma première analyse qui m'a annoncée que j'étais enceinte.

Là, je devrais me préparer pour aller au laboratoire. Mais, j'ai la peur au ventre. Peur d'avoir un faux-positif. Et d'un autre côte, je suis quasi-certaine d'être enceinte. "Quasi". J'en tremble de partir au laboratoire.

Pour moi, pour nous, ce n'est pas juste l'annonce d'une grossesse, ce n'est pas juste une "nouvelle" grossesse. Pour nous, ce serait le plus beau signe d'amour de Maël.

J'ai peur. Peur du résultat. Oser faire cette prise de sang ce matin a été difficile, mais je savais que je devais y aller.

Je pleure déjà devant mon écran. Vous vous souvenez, je suis en haut de ma falaise, je saute ou je ne saute pas .... au moment où j'aurais cette enveloppe entre les mains ... je devrai l'ouvrir et l'affronter.

C'est rare un faux-positif ... surtout sur trois test de grossesse. Je crois que j'ai peur car je suis quasi-certaine que la réponse sera positive ...

Il va falloir y aller ... peut-être que dans 20 minutes, notre vie prendra, à nouveau, un nouveau chemin. Aujourd'hui, nous sommes à un croisement.

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 06:48

Ce week-end, nous sommes rentrés au Mans. Un week-end banal à voir la famille, se promener et réussir à faire les magasins seuls. Ce dernier point a été difficile, de sortir seule.
Nous avons vu également un couple d'amis. La femme du couple a des dons: elle trouve de l'eau, soigne l'eczéma, etc. Et samedi, son pendule lui a indiqué que j'étais enceinte d'une fille. Je pense qu'avec zhom, depuis longtemps nous n'avions pas autant ri. Non, car annoncer une grossesse avant que nous le sachions .... j'avoue, j'avoue, nous n'y avons pas cru.

Hier, en rentrant, j'ai fait un test ... et la ligne a légèrement rosée. Je pensais que c'était un faux-positif. Alors, j'en ai fait un deuxième .... avec le même résultat.
Ce matin, j'en ai fait un autre ... et la ligne rosée est apparue plus rapidement.

Je suis heureuse. Je pense à Maël qui me manque terriblement. Tout se bouscule.

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 00:30

Un an de mariage aujourd'hui.
Un an de bonheur aujourd'hui.
Tant d'événements vécus durant cette année. Jamais nous n'aurions pu les imaginer.
J'espère que dans un an, notre voeux le plus cher sera concrétisé ou se concrétisera.

Voilà, un texte qui me tient à coeur, qui résonne au fond de mon coeur, qui me parle tellement actuellement:

L'amour, une route

L'amour n'est pas tout fait.
Il se fait.
Il n'est pas robe ou costume tout prêt à porter, mais pièce d'étoffe à tailler, à monter et à coudre.
Il n'est pas appartement ,livré clef en main, mais maison à concevoir, bâtir, entretenir, et souvent réparer.
Il n'est pas sommet vaincu, dans le froid de la nuit ou la chaleur du soleil éclatant.
Il n'est pas un solide ancrage au port du bonheur , mais levée d'ancre et voyage en pleine mer, dans la brise ou la tempête.
Il n'est pas un "oui" triomphant, énorme point final qu'on écrit en musique, au milieu des sourires et des bravos, mais une multitudes de "oui" qui pointillent la vie, parmi une multitude de "non" qu'on efface en marchant.
Ainsi, être fidèle, vois-tu ce n'est pas:
ne pas s'égarer, ne pas se battre, ne pas marcher.
C'est toujours se relever et toujours marcher.
C'est vouloir poursuivre jusqu'au bout le projet ensemble préparé et librement décidé.
C'est faire confiance à l'autre au-delà des ombres de la nuit.
C'est se soutenir mutuellement au-delà des chutes et des blessures.
C'est avoir foi en l'Amour tout-puissant, au-delà de l'Amour.

Michel Quoist

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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 14:22

Première invitation à dîner depuis le décès de Maël. Si, si, première invitation chez des amis. Nous ne devons plus faire peurs. Les gens nous fuient comme la peste. On ne sait jamais, le malheur est peut-être contagieux, comme la grippe !

Hier soir, pour la première fois depuis trois mois et deux jours, j'ai choisi des vêtements: essayer, enlever, remettre, se regarder dans le miroir, se maquiller, choisir les bijoux appropriés avec la tenue et enfin se parfumer. Tant de gestes que des millions de personnes font tous les jours, tellement c'est un automatisme. Tant de gestes que j'avais oublié ...
La soirée fut agréable. Tous les sujets furent abordés, même Maël. Des amis qui "osent" parler de notre fils, qui ne le passent pas sous silence. Qui ne font pas comme si "tout était comme avant". Réussir à en parler, sans avoir les larmes dans les yeux, en parler d'une manière poser.
Patrice et Adeline, nos amis, sont pharmaciens. Puis, Patrice nous a fait remarqué qu'une grossesse sur 200 se terminait comme la nôtre, au même stade. Une grossesse sur deux cent. C'est à la fois peu et à la fois énorme. Mais, on n'en parle jamais. C'est un sujet tellement tabou. Hier, pour la première fois, ce nombre a résonné dans mon esprit. Je ne suis pas la seule. Je ne suis pas un cas unique. Une grossesse sur deux cent .... et une prise en charge psychologique qui reste à désirer.

J'ai décidé de ne plus parler de l'attente du futur petit frère ou petite soeur de Maël sur des forums. Avec du recul (ou est-ce une journée où j'ai le moral ?), je me rends compte que cela ne sert à rien de psychoter. Nous faisons l'amour, par amour, et non par obligation de réussir et le petit frère ou la petite soeur fera son nid quand il le souhaitera. Je ne peux pas continuer à vivre dans une hypothétique grossesse, attendre, examiner le moindre signe de mon corps.
Non, il faut aussi que je continue à vivre pour moi. Il faut que je sois une super mamange pour Maël, une mamange qui pense à son fils, une mamange qui continue à vivre. Je ne peux passer à côté des opportunités de la vie. Je ne peux pas passer à côté des petits bonheurs quotidiens.

Alors, je ne sais pas pourquoi il faut continuer à vivre, à espérer mais tout ce que je sais, c'est qu'il faut continuer à le faire.

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 09:35

Que dire ? En ce moment, j'ai tellement d'idées contradictoires qui traversent mon esprit. Je suis véritablement en période de transition. Il y a toujours cette tristesse, difficilement explicable. Il y a aussi le découragement, l'envie de ne plus croire qu'un jour nous formerons une famille.

Une petite voix. Et puis, il y a cette petite voix qui me dit de me battre, que je serai prochainement enceinte. Peut-être que dans une quinzaine de jours des larmes de joies couleront sur mes joues ? Je me suis rendu compte qu'il est possible, si je tombe enceinte ce mois-ci que la dpa (date prévue d'accouchement) tombe le jour le naissance de Maël. Je pense que cette coïncidence me déstabilisera un peu, mais, ce serait le signe que Maël veille sur nous. Ce serait un signe de Maël.

Noël. J'aurais tellement voulu que l'on soit trois à Noël.

Les larmes. Je ne sais pas combien de larmes ont coulé sur mes joues. Je ne pensais pas que l'on pouvait avoir autant de larmes. Je ne pensais pas qu'un jour, je vivrais un tel deuil.

Une année. Il y a un an, je ne savais même pas qu'il existait de tel décès suite à une grossesse. Moi, je connaissais les fausses couches, les grossesses extra-utérine et parfois les IMG.
Il y a un an, j'étais en préparation de mon mariage.
Je serai où dans un an ? Serons-nous quatre ?

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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 13:07

Il y a des jours, je me demande pourquoi je vis tout cela. C'est tellement lourd pour mes petites épaules. Je craque aujourd'hui. Tout est noir, tout est triste, tout espoir a disparu. Je me sens si impuissante face à la situation. Je veux tellement retomber enceinte. Je suis tellement dégoûtée de la vie. Je veux juste un tout petit peu de bonheur.
Parfois, j'aimerais tellement m'endormir et ne plus me réveiller. Ne plus souffrir. C'est cette souffrance qui me détruit à petit feu. Je ne supporte pas ou plus les gens qui disent qu'un nouvel enfant apparaîtra quand j'irai mieux. C'est n'importe quoi car jamais je n'irai mieux. La seule chose qui peut changer c'est de faire son deuil. Mais faire son deuil, ce n'est pas aller mieux, c'est faire avec. N'oublions pas, je suis dans la phase de tristesse.

J'aime comment les psychologues peuvent nous mettre dans des cases. Je dois me diriger vers l'acceptation. Ce qui est certain, c'est que je ne suis pas au pardon. Jamais, je n'accepterai le fait que la Nature ait décidé de m'enlever Maël. JAMAIS.

Peut-être que j'ai aussi de la dépression. Je ne mange plus. Je n'ai pas faim. Non, comme je disais à la psychologue hier, il y a mon corps, qui m'a trahi, et moi, mon esprit. Je lui en veux à mon corps. De toute façon, l'ai-je aimé ces dernières années ? Nombreuses années à tendance anoréxique pour se rapprocher d'un idéal, pratique du sport à outrance jusqu'à se fissurer le ménique ... non, je lui en ai toujours voulu. Il s'est vengé, il doit être content maintenant.

Dans combien de temps, vais-je être enceinte ? C'est la seule et unique question que j'ai sur les lèvres. J'aimerais tellement que le mois d'avril annonce une bonne nouvelle. Vendredi, cela fera 3 mois. Trois mois que je pleure tous les jours, trois mois que je me bats pour remonter de mon gouffre, trois mois que je me demande pourquoi s'est arrivé à moi, trois mois que je me demande si mon couple ne va pas exploser, trois mois. Maël aura trois mois en tant qu'ange. Et malgré tout, la vie continue autour de nous. La vie continue. Je me lève chaque matin, je refais le ménage, les courses, nous reprenons les automatismes d'une vie à deux.
Alors pour une fois, pour la première fois en trois mois, j'aimerais juste avoir un peu d'espoir. Avoir juste une bonne nouvelle. Je ne sais pas si je pourrais encore longtemps me battre. De temps en temps, j'ai envie de poser les armes et abandonner. Abandonner le combat.

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 14:48

Aujourd'hui, j'ai vu ma psychologue. J'avoue que je n'avais aucune envie de la voir. Je ne sais pas pourquoi mais je n'avais pas envie d'aller à ce rendez-vous. Et puis ce matin, j'ai fait un test d'ovulation et ... il était positif ! Ma joie fasse à un test d'ovulation positif peut paraître étrange d'un point de vue extérieur, mais à mes yeux, c'est ... une grande joie. Je suis normale. La peur d'être anormale, la peur de ne plus avoir d'enfant se sont envolées en quelques secondes. Un poids énorme en moins sur mes petites épaules.

Ma psychologue a semblé étonnée par mon "évolution" en quinze jours. J'ai retrouvé une partie de mes souvenirs concernant l'accouchement. Je lui ai également raconté qu'une fois que l'on m'a remonté dans ma chambre, j'ai pensé sur le moment que le plafond de l'ascenseur ressemblait à un ciel étoilé. Ce matin, j'ai vérifié dans l'ascenseur de l'hôpital ... et ce souvenir est exact.
Je lui ai dit que je vis mes rêves de deux façons, soit je suis spectatrice de mon propre événement et dans ce cas, je contrôle mon rêve, je sens que j'empêche mon cerveau d'aller dans des zones qui me font peurs; soit je revis la scène, c'est dans ce cas que je me réveille en larmes, le plus souvent.
Elle m'a demandé si je ressentais à nouveau la douleur en revivant ces moments. Je lui ai répondu que non. Donc, j'imagine qu'à un moment j'arriverais à "ressentir" à nouveau les sensations de mon accouchement.

Je suis en période de transition. Je lui ai dit. Je le ressens. Elle est d'accord avec moi. Je lui ai même dit que je me sentais trop "fragile" pour reprendre le travail. Oui, "fragile". Rarement, je reconnais mes faiblesses. Une phrase de travers, un événement qui me contrarie et je fonds en larmes. A l'inverse, quelque chose qui me fait plaisir et c'est l'explosion de joie. J'ai des très haut, j'ai des très bas, mais je n'arrive pas à me positionner entre les deux. Mais, j'avance. Lentement, je me reconstruis chaque jour qui passe.
Cette transition passe aussi par ma vie quotidienne, nous avons décidé de vendre notre duplex pour trouver une maison. Normallement, nous avions l'intention de déménager que dans un an. Mais, là, pourquoi pas maintenant ? Je suis heureuse que zhom semble d'accord avec moi sur cette vente. J'en suis même heureuse, prévoir un rafraîchissement d'un nouveau lieu, dessiner des plans . Puis, d'un autre côté, quitter ici, le seul lieu que Maël ait connu, le seul lieu, à part l'hôpital, où j'ai des souvenirs avec Maël, cela me semble difficile. Et de l'autre, j'aimerais tellement pour une prochaine grossesse, recréer un nouveau décors pour le futur petit frère ou soeur de Maël.

Comme je le disais à la psychologue ce matin, une nouvelle grossesse, ce n'est pas un nouveau départ. Cette nouvelle grossesse ne sera en aucun cas la fin de Maël, ni le début d'une nouvelle vie. Cette nouvelle grossesse est juste la continuité de notre de vie en tant que famille. C'est l'histoire de notre famille. Une histoire de famille avec un enfant tellement présent par son absence. Une histoire de famille qui va s'agrandir au fur et à mesure que le temps passe.

Jeudi, nous commençons les visites des maisons. Bon, je sens que cela ne va pas être simple, car je rêve d'une maison ... familiale, grande. La maison idéale à nos yeux ! Une maison de ville qui a une histoire ou un pavillon avec grand de terrain. Une maison avec de nombreuses chambres, une maison qui nous ressemble, une maison où nous nous sentirons à l'aise, une maison qui aurait pu plaire à Maël, une maison où plus tard, il y aura des cris d'enfants. Une maison où l'on pourra recevoir de nombreux invités.
Tout simplement, une maison où le bonheur sera présent.

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 11:18

Dans une semaine, nous allons fêter nos un de mariage.

Il y a un an, nous étions en pleins préparatifs. Jamais je n'aurai imaginer qu'une année plus tard, je serais si triste, si désabusée de la vie. J'avais déjà imaginé une vie à trois. Etre une petite famille.

Parfois, je me demande, en regardant cette photo, si le bonheur va revenir frapper à notre porte. J'étais si insouciante, si heureuse. J'imagine qu'un jour, le bonheur refrappera à la porte. Ce sera un autre bonheur. Je vis déjà une vie que je n'avais pas imaginée. Je sais que Zhom, il espère que je sois à nouveau enceinte. Jeudi soir, nous nous sommes disputés. Je lui ai proposée que l'on se sépare, pour qu'il fasse sa vie avec quelqu'un qui puisse lui donner un enfant. Je me sens si mal parfois. C'est lui qui me soutient, depuis longtemps je me serais laissée couler.

Et puis, en ce moment, il y a cette obsession d'être à nouveau enceinte. Une obsession, une vraie. La chute va être encore haute à la fin du mois. Je veux tellement prendre ma revanche sur la vie.
Et il y a ces peurs que je développe. La peur de ne plus pouvoir tomber enceinte, la peur de ne plus ovuler. Alors, je fais du sport à longueur de journée pour évacuer. Evacuer, ne penser plus à rien. Oublier quelques secondes.

En ce moment, j'aimerais tellement voir mes amis. Je n'ose même plus les appeler de peur de les déranger. Christel doit être en pleine préparation de son mariage pour juillet 2009. Gaëlle doit être en pleine validation pour être titularisée comme professeur d'histoire-géographie. Et les autres ... je n'ai plus ou pas le courage de reprendre mon téléphone. J'ai l'impression de toujours me plaindre. Je n'ose même plus craquer devant eux. Ce n'est pas la personne qu'ils connaissent. Eux, ils connaissent la jeune fille qui se bat, qui a la réplique acerbe, qui remonte le moral aux troupes, qui fait rire la galerie .... mais aussi qui dit ou remet les pendules à l'heure lorsque c'est nécessaire. J'ai l'impression que je faisais tout cela dans une vie antérieure. Là, c'est la tristesse dans mon coeur. Un sentiment bizarre. Inexplicable.

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