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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 08:59

Encore une journée de passée sans Maël. 

La journée d'hier a été difficile: des larmes toutes la matinée et une grande partie de l'après-midi. On un sentiment d'impuissance, de colère et d'injustice me submergeait. Heureusement, j'ai eu ma kiki par msn. L'avantage de ces nouvelles technologies, c'est que vous pouvez parler aux gens sans qu'ils vous voient pleurer ou sans qu'ils entendent le noeud que vous avez au fond de la gorge.

Hier, mon mari était déçu de l'attitude d'un de ses "amis" qui a été papa au mois de septembre dernier. Il a eu l'impression qu'il n'en n'avait rien à faire. Lionel ne parlait que de son fils et de ses progrès remarquables. J'ai essayé de réconforter mon mari en lui disant que cette réalité pouvait faire peur aux gens et qu'ils refusent d'en parler ou bien qu'ils ne comprennent pas. 
Comment expliquer aux gens que vous partez à trois à la maternité et que vous ne rentrer qu'à deux, sans votre bébé? 
Maël devait naître au plus tard mi-février, même si la DPA était le 26 février. J'avais eu des contractions toutes la semaine précédente, Maël aurait pu être parmi nous, vivant pour une longue vie, ce vendredi 18 janvier 2008. Mais, certaines personnes ne comprennent pas.

Dans cette journée noire hier, un tout petit bonheur: un bouquet de fleurs de mon mari, comme ça, sans raison particulière. Ces petits bonheurs, on les prend, on les savoure car tout compte fait, on ne sait pas ce qui nous attend dans la minute qui suit. La psychologue a raison, après un malheur pareil, on voit la vie autrement. Certaines choses qui nous paraissaient importantes deviennnent futiles et inversement.

Demain, nous voyons la gynécologue à 16 heures. Je n'ai pas envie d'y aller. Je lui en veux, malgré que je sache qu'elle a fait tout correctement. Et cependant, je ne changerai pour rien au monde de gynécologue car j'ai confiance dans le suivi de mon dossier. C'est difficile de gérer cette ambivalence des sentiments. 
C'est difficile tout court d'accepter cette réalité, que notre rêve d'effondre moins de trois semaines avant sa concrétisation. Et pour l'instant, je refuse d'accepter l'impensable.

Voilà à quoi se résume la vie de Maël, il s'agit d'une très jolie métaphore:
"Vous plantez dix petites graines. Vous les arrosez, vous en prenez soin de la même façon. Elles poussent, elles grandissent, se transforment en fleur. Et puis, la 10e petite fleur n'éclot pas, alors qu'elle a reçu autant d'attention et d'amour que les autres. Maël est cette 10e petite fleur."

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commentaires

L
Le temps guérit les blessures mais, il restera toujours les cicatrices, c'est ce qui te prouvera que Maël a bel et bien existé. Il ne tombera pas dans l'oubli car il existe à travers vous, vous le faites vivre par la pensée, par vos paroles.<br /> <br /> Ton histoire me touche énormément puce, je ne m'épanche pas davantage car je ne veux pas être maladroite. <br /> Rassure-toi, tu as été une bonne mère pour Maël, je le sais car tu as su me soutenir, me donner de vrais conseils de maman quand j'allais mal en début de grossesse.<br /> <br /> Courage à tous les deux, <br /> <br /> Lip
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F
Puce, je ne sais pas, peut-être que la gynéco va te permettre de lever quelques voiles, de répondre à quelques questions. Elle va te redire pourquoi tu ne pouvais rien sentir, ne rien faire pour maël. Même si tu le sais, le réentendre de sa bouche te fera peut-être du bien?<br /> Je comprends l'ambivalence à son égard, surtout elle fait partie de la vie et de la mort de Maël.<br /> Et toujours, puce, laisse couler les larmes...<br /> Je t'embrasse
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  • : Mamange de Maël, comment essayer de faire son deuil,reconstruire sa vie et faire face aux restes.
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